Traitements médicaux de l’ostéoporose


Médicaments

Il existe plusieurs médicaments capables de freiner la dégénérescence osseuse, tout en réduisant de manière significative les risques de fractures. De plus, il est souvent possible de retrouver une partie de la masse osseuse perdue. (Notez que le risque de fracture peut être réduit même dans les situations où la masse osseuse demeure stable.) Les médicaments sont utilisés uniquement lorsque le risque de fracture est jugé élevé.
Voici les principaux :
  • Les bisphosphonates. Ces médicaments ralentissent la perte de masse osseuse. Les plus employés sont l’alendronate (Fosamax®) et le risédronate (Actonel®), en doses hebdomadaires ou quotidiennes sous forme de comprimés. Une nouvelle formulation d’Actonel® permet de prendre ce médicament 1 seule fois par mois. On utilise aussi l’étidronate (Didrocal®) en doses quotidiennes ainsi que l’acide zolédronique administré par injection intraveineuse 1 fois par année. 
    Effets indésirables
    . La prise prolongée de bisphosphanates, durant plus de 5 ans, accroît le risque de fracture atypique du fémur2,3. Les fractures atypiques sont localisées à un autre endroit sur l’os que celles causées par l’ostéoporose. Le risque d’ostéonécrose de la mâchoire s’accroît aussi, surtout chez les femmes dont le système immunitaire est affaibli. Ces effets secondaires sont rares, mais sérieux. Selon une étude parue en 2011, la fracture atypique touche 0,4 % des femmes après 5 ans de traitement par bisphosphanates2
    Selon les spécialistes, il faut réserver l’usage de ces médicaments aux femmes dont le risque de fracture liée à l’ostéoporose est élevé (d’après l’évaluation médicale globale et non seulement le test d’ostéodensitométrie). Chez ces femmes, les bénéfices des bisphosphanates surpassent clairement les risques d’effets indésirables. Certains recommandent de faire une pause de 1 an ou 2 après un traitement de 5 ans, puis de le reprendre par la suite.
  • La calcitonine (Miacalcin®). Cette hormone produite par la glande thyroïde ralentit la perte osseuse. Elle procure aussi un effet analgésique. Elle s’utilise par voie nasale ou sous forme d’injection.
  • Le raloxifène (Evista®). Ce médicament mime les effets des oestrogènes en agissant sur les récepteurs de ces hormones (mais sans accroître les risques de souffrir d’uncancer hormonodépendant).
  • Le tamoxifène. Cette hormone synthétique, employée pour traiter le cancer du sein, a également un effet semblable à celui des oestrogènes sur les os.
  • La parathormone synthétique (PTH). Cette hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes est réservée aux cas d’ostéoporose importante. Elle s’administre sous forme d’injection. Elle joue un rôle dans les échanges corporels de calcium et de phosphore, et ralentit la perte osseuse.
En cas de douleurs aiguës ou chroniques, on utilisera des analgésiques. Le port d’un corset peut s’imposer si la douleur s’intensifie.
Remarque. L'hormonothérapie substitutive à la ménopause peut contribuer à ralentir la perte de masse osseuse et ainsi réduire le risque de fracture. Par contre, elle est rarement employée dans ce but unique étant donné les risques qu’elle comporte. Notons que, au moment de l’arrêt du traitement hormonal, une phase accélérée de perte de masse osseuse s’amorce, telle qu’on l’observe naturellement chez les femmes au cours des années qui précèdent la ménopause. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Ménopause. Par ailleurs, dans le cas des hommes dont l’ostéoporose découle d’une déficience en testostérone (hypogonadisme), on recourt parfois à une hormonothérapie aux androgènes. Ce type d’hormonothérapie comporte également des risques, comme un accroissement du risque de cancer de la prostate.

Chirurgie

En cas de fracture de la hanche, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire pour reconstruire la hanche.
En cas d’hyperparathyroïdie, l’ablation des glandes parathyroïdes permet d’améliorer la densité minérale des os.

Suppléments de calcium et de vitamine D

Le médecin propose parfois la prise de suppléments de calcium et de vitamine D. L’apport encalcium tiré de l’alimentation et au besoin d’un supplément devrait atteindre 1 200 mg par jour. La dose de vitamine D proposée varie entre 800 UI et 2 000 UI (20 à 50 µg) par jour, selon le cas.
La mesure du taux sanguin de vitamine D (le 25-hydroxycholecalciférol) est habituellement suggérée aux personnes qui reçoivent un traitement pharmacologique contre l’ostéoporose. Le médecin peut ainsi connaître la posologie optimale des suppléments de vitamine D.

Alimentation

Tel que décrit en prévention, il est bon d’augmenter son apport en aliments riches en calcium et en vitamine D. Il faut aussi veiller à avoir un apport adéquat en protéines, et privilégier une diète alcaline (riche en fruits et légumes).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire